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Retour en images sur la 9ème édition de la “Classe marionnette à l’école” : Grégo a travaillé depuis janvier avec une classe de CM1 de Saint Ouen près de Vendôme, en partenariat avec l’Hectare. Quelques images de leur journée au Minotaure avant la représentation !

Jeux de Vilains a toujours mêlé la création artistique et les actions culturelles en direction de tous les publics possibles. C’est ce qu’on appelle chez nous « création » et « récréation ». Me voilà donc parti à vous raconter mes 3 récréations de l’année !

La première est en lien avec nos chers collègues de l’Hectare, scène conventionnée marionnettes (pour faire court) à Vendôme. C’est la 9ème classe marionnette, la cinquième pour moi. Edouard (mon génial interlocuteur, copain de collège aussi!), m’a dégoté cette année l’école de Saint Ouen, à côté de Vendôme. Une super école, une super instit (Delphine Lebreton) et une classe de CM1 tout aussi sympa.

Les deux autres ont lieu sur l’opération « un artiste dans ma classe », menée par la mairie d’Orléans en direction des cycles 3. J’y propose depuis déjà quatre ans une option « escrime artistique ». Cette année, 3 classes ont posé leurs candidatures, et 2 ont été retenues (normalement, chaque option n’a qu’une classe, mais bon…) : le CM1 du Jardin des Plantes, avec Caroline Baby et le CM1 de l’école Kergomard, avec Julie Khayati. Et surtout, dans cette dernière école, le directeur est mon grand copain Christophe Daret, un avec qui j’en ai fait des bêtises, du temps où j’étais instit !

Points communs aux trois classes : le niveau (CM1) ; la volonté de les initier à une technique et de les faire entrer dans un processus de création qui aboutira à un spectacle, le tout sur une vingtaine d’heures d’intervention ; l’envie des enseignantes de faire un projet qui sort de l’ordinaire et de travailler les compétences scolaires autrement ; 3 classes.

Les différences : une école de campagne près de Vendôme, une de quartier orléanais classée REP, une, orléanaise aussi, mais pas REP ; deux lieux de représentation (le Minotaure et le Théâtre Gérard Philipe) ; 3 classes.

3 classes, c’est à la fois dans les points communs et les différences. Aucune classe ne ressemble à une autre… Demandez à un enseignant, il vous expliquera !

Bilan des courses :

Un chouette spectacle avec Saint Ouen, sur la pollution, en théâtre d’objet. On a abordé plusieurs aspects du problème, dont certains pouvaient même être polémiques (le nucléaire, problème ou solution ?). Les enfants ont écrit les textes, choisi les objets, manipulé… Une belle représentation au troisième volume du Minotaure, un soir, devant les parents.

 

 

Les deux classes d’Orléans, elles, ont travaillé ensemble sur un même projet. Une des deux participaient à une chorale en lien avec le musée des beaux-Arts ; ça a donné à l’institutrice l’idée de partir sur une « revisite » de grands tableaux représentant l’histoire de France : Charlemagne, Jeanne d’Arc, la Révolution, et même la préhistoire ! Les enfants ont écrit leurs visions du tableau, pour certaines légèrement « détournées » (savez-vous que ce sont les hommes préhistoriques qui ont inventé le demi-sucre, et Jeanne d’Arc la crème anglaise ?) et inventé les chorégraphies de combat. Le tout a été présenté ensemble, au Théâtre Gérard Philipe, lors d’une restitution des différents projets, devant une dizaine d’autres classes.

Une anecdote sur chaque projet ?

Je me souviendrai longtemps de la répétition générale, trois heures avant de jouer, au Minotaure, avec la classe de Saint Ouen… En gros, je leur avait dit que maintenant, le spectacle leur appartenait, et que c’était à eux de jouer. Et je crois qu’on ne s’était pas encore entendu sur ce qu’était jouer… une cour de récréation sur scène, une instit dépitée, une colère froide de ma part, et trois techniciens (Aymeric, Philippe et Aldric, merci les gars !) qui m’ont récupéré alors que j’avais envie de partir en courant… Mais le soir, ce fut parfait, à l’image du dicton dans nos métiers : « mauvaise générale, bonne première » !…

À Orléans, un petit regret, ne pas avoir eu assez de temps pour permettre une rencontre plus forte entre les deux classes. Mais un grand plaisir, recroiser le chemin de mon pote Christophe, alors qu’on s’était quitté en kilt, lors de ma dernière journée d’enseignant. Ça, je vous le raconterai une prochaine fois !…